Séjour en Catalogne du 26 au 29 avril 2019

12/05/2019Toutes les actualités, Retraités

CR du séjour en CATALOGNE du 26 au 29 avril 2019

Le Congrès vient de se terminer…et les Journées des Retraités s’ouvrent sur un après-midi ensoleillé.

Dans cette anse naturelle – les Paulilles -, nous faisons une visite assez inattendue, celle d’une ancienne usine de dynamite (nitroglycérine solidifiée plus détonateur) qui a été active jusqu’en 1984. Les salariés étaient nombreux, payés cinq fois plus que la moyenne : étonnant et détonant ! Revers de la médaille : les employés étaient intoxiqués toute la semaine par le glycol et se voyaient contraints d’en humer également le dimanche afin d’éviter des complications au niveau des vaisseaux sanguins.

À la fermeture de l’usine, les promoteurs étaient à l’affût – évidemment – avides de créer une marina, mais le Conseil du Littoral veillait, heureusement ! Il achète cette zone en 1988 et la réhabilite en partie. Un jardin exotique cultive des plantes rapportées de tous les pays où l’on a exploité la dynamite.

Dans un bâtiment, des hommes s’affairent à restaurer un bateau de pêche de la deuxième moitié du XIXème siècle ; à cette époque on comptait cinq cents bateaux du même type. Les femmes réparaient les filets, pendant que les hommes concentraient leur travail sur Port-Vendres (anchois, sardines…) Curiosité : des apprentis travaillent à la restauration de cette barque catalane, ce sont des délinquants que l’on forme à ce métier tout en leur apprenant à respecter les règles !

On arrive à Collioure, et l’on découvre, en musardant, son port et ses ruelles pittoresques. Les congressistes avaient eu, eux, la chance de visiter cette merveilleuse anse et ce port depuis un petit train charmant qui les avait emmenés en haut de la falaise. Quelle vue ! Mais nous ne sommes pas jaloux, n’est-ce pas ?

Le lendemain, escapade en Espagne – olé ! Traversée de terres plantées de chênes-lièges, qui nous offrent de si beaux bouchons pour les bonnes bouteilles de vin (!) et réputés également pour leur résistance au feu. Nous atteignons Figueras (de « figuères = figues ») et le musée de ce cher «fou du chocolat Lanvin », que tout le monde a dû reconnaître, quand même ! Non ? Salvador Dali :je précise pour ceux qui ne regardent pas la publicité… Cet artiste prodigieux à la folie créatrice – « Le surréalisme, c’est MOI ! » – ne laisse personne indifférent. Obsédé par l’idée qu’il était la réincarnation de son frère et par des hallucinations dans le ventre de sa mère, il traduit ces obsessions par des bouffées ahurissantes de créations géniales. Ce provocateur qui se veut libre accepte cependant d’entrer à l’Académie des Beaux-Arts en 1979 ! Dans ses œuvres, peu de choses se voient au premier coup d’æil, cet æilqu’il faut exercer pour – enfin – VOIR – ce que suggère l’artiste. Aucun titre pour ses toiles, ainsi entretient-il le mystère, et chacun peut y voir ce qu’il veut. Pourtant, on peut découvrir, par exemple, le portrait de Beethoven au milieu des poulpes, des méduses et des calamars (!) et celui de Abraham Lincoln derrière des cubes de couleurs différentes en fixant le tableau de loin.

Des sculptures improbables nous interpellent à chaque pas par leurs dimensions, leurs formes, leur agencement en éléments disparates, et, pourtant, le regard, fasciné – comme happé – s’accroche aux formes arrondies ou disloquées. On voit des seins ronds ou aplatis comme de vieux gants de toilette, aussi flasques que les fameuses montres ! Des phallus partout en pleine forme ou en berne, larges ou minces, soutenus parfois par des béquilles ou piqués d’aiguilles comme des porte-épingles de couturières ! Crucifix féminin ! Salle de bain au plafond comme en miroir !…

Gala, sa femme et sa muse, est représentée à maintes reprises dans ses formes pleines et harmonieuses, de façon subtile comme dans le tableau du président américain. Sa mort plongera ce génie amoureux dans une profonde dépression.

« Je suis immortel », lançait-il comme une provocation. Il est quand même parti rejoindre sa chère Gala en 1989, mais – il ne s’est pas trompé – son œuvre est immortelle !

Après ce plaisir des yeux, celui de la table (il faut quand même penser aux choses sérieuses !). Déjeuner à Pérélada : tapas délicieuses, bar ou magret de canard, glace ou gâteau, le tout arrosé d’un petit vin pétillant qui chatouille les papilles.

Pour une digestion au calme, nous reprenons la route pour Cadaquès, en passant par la baie de Rosas et celle de la Llança, la plus belle de la Costa Brava. Malheureusement, cette route fait resurgir un douloureux moment de l’histoire du pays : en 15 jours, 500 000 migrants fuyant le franquisme ont été dispersés dans des camps de concentration.

Le jour suivant, une heureuse surprise : visite des caves de Byrrh à Thuir…avec dégustation promise…mais promesse non tenue pour un grand nombre de frustrés ! Enfin, on aura quand même vu une tour de 15 m, reste des 25m de la cheminée foudroyée. Autre plaisir des yeux : des affiches créées pour un concours afin d’adopter la meilleure – qui, à mon humble avis, ne l’était pas ! – Etalage de quelques magnifiques et plantureuses poitrines bordées de non moins merveilleuses dentelles !

Nous découvrons une curieuse collection d’une centaine de téléphones en fonction à l’époque. Il faut dire que la fabrique s’étendait sur plus de 7 hectares et comptait 700 employés, réduits à 60 désormais. De même, les 45 millions de litres de la divine (!) boisson en 1930 sont tombés à 500 000 actuellement. De plus, cette plus grande cave du monde a mis en place une politique sociale en avance : congés payés, soins gratuits et 40 heures de travail ! Et nous voilà à la sortie qui n’est autre que la gare d’embarquement construite en 1892 par…Gustave Eiffel !

Après ce lieu qui sentait bon – on a humé sans gôuter ! – le Byrrh, visite de la Maison de l’Aspre, petit musée à deux étages avec reconstitution méticuleuse des appartements de cette époque – meubles, ustensiles, vêtements traditionnels.

Depuis plusieurs jours, on lutte contre le vent, mais le soleil est toujours au rendez-vous… heureusement ! Des retraités charmants de Perpignan nous ont concocté un déjeuner champêtre délicieux : sangria enivrante, grillades catalanes succulentes et des salades composées variées, puis coulommiers, fraises, fougasses, le tout arrosé d’un délicat vin rosé et d’un muscat…à la régalade (les tee-shirts s’en souviennent !). Le vin aidant, plus personne n’avait peur de danser la sardane !

Le village de Castelnou, après ce bon repas, nous aide, par ses rues pentues, à digérer dans la douceur.

Le dernier jour s’annonce. C’est l’ultime visite, celle de la ville même qui a accueilli notre Congrès : Perpignan, baigné par trois rivières – le Tech, la Têt et l’Agly,

abrite la belle cathédrale à nef unique, dont l’architecture mêle le gothique méditerranéen à l’art baroque. Louis- Dominique de Bures nous impressionne par sa parfaite connaissance de l’édifice et nous livre un fait peu connu : Monseigneur L’Heureux (quel beau nom!) a demandé à l’Église de reconnaître les homosexuels, quel courage !

Avant de repasser sous l’arche du Castillet, nous admirons les fontaines fleuries et traversons le quartier Saint-Jacques en cours de réhabilitation dont il avait grand besoin !

Notre séjour se termine à l’hôtel de ville, en compagnie de l’ « équipe »organisatrice – Thérèse et Monique – , qui, en plus du travail fourni, offre à chacun d’entre nous un petit cadeau. On sait vivre au Snec-CFTC !

Merci à tous et retrouvons-nous en pleine forme au printemps 2020 !

Monique CRUSSY

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